Stefano Domenicali dévoile ses plans ambitieux pour augmenter le nombre de courses

Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1, a récemment dévoilé ses projets d’augmenter le nombre de courses sprint dans la série, tout en insistant sur le fait qu’il est « erroné » de prétendre que 24 Grand Prix sont trop nombreux. Cette annonce intervient dans un contexte où le calendrier de la F1 s’est considérablement étoffé ces dernières années, suscitant des inquiétudes quant à la charge de travail imposée aux équipes et aux pilotes.

Les ambitions de Domenicali pour les courses sprint

Actuellement, les six week-ends de course sprint représentent 25% du calendrier actuel de 24 courses. Stefano Domenicali, âgé de 59 ans, souhaite voir cette proportion augmenter, affirmant que les « chiffres » montrent un intérêt croissant pour ce format de course.

Le PDG de la F1 a clairement affiché son objectif lors d’une interview accordée à Auto, Motor und Sport : « C’est le but. Les chiffres montrent qu’il y a un intérêt pour cela. » Cette volonté d’expansion témoigne de la confiance de Domenicali dans le potentiel des courses sprint pour attirer de nouveaux fans et dynamiser le championnat.

L’évolution rapide du calendrier de la F1

Le calendrier de la Formule 1 a connu une croissance rapide ces dernières années. Aujourd’hui, il compte cinq week-ends de course de plus qu’il y a dix ans, et huit manches supplémentaires par rapport à la fin des années 1990, soit une augmentation de 50%. Avec l’ajout des six courses sprint aux Grand Prix traditionnels, la F1 totalise désormais 30 courses sur l’ensemble de la saison, et cette tendance ne semble pas près de s’arrêter.

La question de la saturation du calendrier

Face à cette expansion, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les risques d’une offre trop importante de courses. Cependant, Stefano Domenicali réfute cette idée, prenant pour exemple le football et le basket-ball, deux sports dont le calendrier est encore plus dense et condensé.

« Je ne pense pas que 24 Grand Prix représentent une offre excessive », a-t-il déclaré lorsqu’on lui a demandé si la F1 risquait la saturation. « Regardez les autres sports. Le football et le basket-ball se jouent tous les deux jours. Ils divertissent leurs fans de manière beaucoup plus intensive. En termes de quantité, nous avons beaucoup moins de contenu à offrir. »

La F1 en pleine croissance

Malgré ces inquiétudes, Domenicali souligne les excellentes performances de la Formule 1 par rapport aux autres sports, notamment en termes de croissance. « Néanmoins, nous nous en sortons très bien par rapport aux autres sports et nous sommes en pleine croissance. Tous ceux qui sont impliqués dans notre sport, de quelque manière que ce soit, devraient être heureux de la situation », a-t-il ajouté.

Les défis de l’expansion du calendrier

La pression sur les équipes et les pilotes

L’augmentation du nombre de courses soulève des questions quant à la pression et aux exigences imposées aux personnes travaillant dans le sport, et pas seulement aux pilotes. Certaines équipes ont même envisagé d’introduire le partage des emplois pour offrir au personnel un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et pour réduire les attentes en matière de déplacements.

La volonté de maintenir le nombre de Grand Prix à 24

Cependant, Domenicali tient à préciser qu’il ne souhaite pas augmenter le nombre de week-ends de Grand Prix, expliquant que la F1 veut maintenir un nombre constant. « Nous voulons en rester à 24 Grand Prix, mais il est faux de dire que 24, c’est trop », a-t-il déclaré lorsqu’on lui a demandé si le calendrier allait s’étendre.

Il a également souligné la qualité actuelle du sport, avec de nombreux vainqueurs potentiels et des écarts infimes entre les pilotes :

  • « Trop de quoi ? Quand le sport est aussi bon qu’il l’est actuellement, avec de nombreux vainqueurs possibles, les fans comptent les jours jusqu’à la prochaine course. »
  • « Aujourd’hui, nous parlons d’intervalles de 0,078 ou 0,093 secondes. C’est moins d’un dixième pour un tour de plus de quatre ou cinq kilomètres. Des distances comme celles que nous voyons dans une course de 100 mètres. »

L’équilibre entre anciennes et nouvelles courses

Enfin, Domenicali a évoqué le défi d’étendre la portée de la F1 sans dépasser le calendrier actuel de 24 week-ends. Il a confirmé la possibilité d’une rotation du calendrier : « Nous réfléchissons à un système de rotation. Il est probable que nous commencerons à le faire en Europe. »

Les déclarations de Stefano Domenicali témoignent de la volonté de la Formule 1 de continuer à se développer et à innover, notamment à travers l’augmentation du nombre de courses sprint. Malgré les critiques concernant la longueur du calendrier, le PDG de la F1 reste convaincu que le sport est sur la bonne voie, offrant un spectacle de qualité aux fans et attirant de nouveaux adeptes. Toutefois, il sera crucial de trouver un équilibre entre l’expansion du championnat et le bien-être des équipes et des pilotes, afin de garantir la pérennité de la Formule 1 à long terme.