Grand Prix d’Espagne de F1 : Les stratégies pneumatiques promettent une course palpitante

Le Grand Prix d’Espagne de Formule 1 s’annonce particulièrement intrigant cette année, avec des conditions météorologiques incertaines, un « undercut » puissant et des pneus tendres rapides mais fragiles. Contrairement aux années précédentes où le circuit de Barcelone était réputé pour sa forte dégradation des pneus, poussant les équipes à adopter une stratégie conservatrice à un seul arrêt, cette édition pourrait offrir de nombreux rebondissements et même des stratégies agressives à trois arrêts.

Des pneus tendres étonnamment performants

Selon Simone Berra, ingénieur en chef de Pirelli, le fournisseur officiel de pneus de la F1, le pneu tendre (C3) est jusqu’à 1,2 seconde par tour plus rapide que le medium (C2), et environ 1,8 seconde plus rapide que le dur (C1). Bien qu’il soit considéré comme un pneu de qualification à un seul tour, le tendre offre un niveau d’adhérence nettement supérieur au medium, ce qui le rend plus rapide sur de longs relais, malgré sa dégradation.

En revanche, le pneu dur ne semble pas être une option viable, car il est beaucoup plus lent que les deux autres composés. Mario Isola, responsable de la F1 chez Pirelli, estime qu’un arrêt unique est peu probable, car l’avantage de performance du pneu tendre est tel qu’il pousse les équipes à l’utiliser en début de course, malgré les limitations liées à sa durée de vie.

L’impact potentiel de la pluie

Les averses attendues avant le départ pourraient inciter les équipes à opter pour une stratégie agressive à trois arrêts. En effet, si la piste est « verte » après la pluie, l’usure des pneus sera accélérée, en particulier sur l’épaule extérieure du pneu avant gauche. Les pilotes devront donc être particulièrement attentifs à ce phénomène.

L’importance de l' »undercut » et des fenêtres d’arrêt au stand

Avec une dégradation élevée des pneus, le timing des arrêts au stand sera crucial. Les pilotes chercheront à exploiter l' »undercut » et à tirer parti de l’avantage de performance des pneus neufs pour dépasser leurs rivaux en difficulté avec des pneus usés. Selon Mario Isola, si un pilote s’arrête tôt, les autres seront tentés de copier sa stratégie pour ne pas être désavantagés.

Les attentes des pilotes

George Russell, pilote Mercedes, s’attend à une course animée avec de nombreux dépassements. Contrairement à des circuits comme Singapour ou Monaco, où il est presque impossible de dépasser, un écart de deux ou trois tours sur la stratégie pneumatique pourrait offrir un avantage de quatre dixièmes de seconde au pilote qui attaque. Ainsi, le pilote le plus rapide devrait l’emporter dans la majorité des cas.

En conclusion, le Grand Prix d’Espagne de F1 promet d’être riche en action et en stratégies variées. Les équipes devront trouver le juste équilibre entre performance et gestion des pneus pour espérer monter sur le podium. Les conditions météorologiques et les choix stratégiques seront déterminants dans l’issue de cette course qui s’annonce palpitante.

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