Ferrari fait marche arrière dans sa quête de performance
L’écurie italienne a pris la décision surprenante de revenir à une spécification antérieure de sa monoplace pour le Grand Prix de Grande-Bretagne. Cette décision intervient après l’introduction d’un important package d’améliorations lors du Grand Prix d’Espagne le mois dernier. Analysons les raisons et les implications de ce choix inattendu.
Un pas en arrière pour mieux avancer ?
Depuis l’introduction de leur mise à niveau majeure en Espagne, Ferrari a paradoxalement régressé dans la hiérarchie. Les problèmes de marsouinage, qui semblaient résolus, sont réapparus sur les circuits rapides. Cette situation a conduit l’équipe à perdre du terrain face à ses rivaux, notamment Mercedes qui connaît un regain de forme.
La décision de revenir à une spécification antérieure a été confirmée par Carlos Sainz après les qualifications du Grand Prix de Grande-Bretagne. Le pilote espagnol a expliqué que le nouveau package n’avait apporté aucune performance supplémentaire. Au contraire, il a engendré plus d’instabilité dans les virages rapides, compromettant la constance et la prévisibilité de la voiture.
Les pilotes Ferrari s’expriment
Carlos Sainz a souligné que le retour à l’ancienne spécification visait principalement à améliorer la cohérence de la voiture dans les virages à haute vitesse. Il a précisé que cette décision n’apportait ni gain ni perte de performance pure, mais permettait de rendre la voiture plus prévisible.
De son côté, Charles Leclerc a confirmé que l’ancien package offrait de meilleures sensations, justifiant ainsi le choix de l’équipe. Le pilote monégasque, qui était à moins de 40 points de Max Verstappen après sa victoire à Monaco, reste confiant dans la capacité de Ferrari à prendre les bonnes décisions pour améliorer les performances à l’avenir.
Les défis techniques de Ferrari
Le retour aux problèmes de marsouinage met en lumière les difficultés persistantes de Ferrari à maîtriser ce phénomène. Sainz a admis que le bouncing était une faiblesse intrinsèque de la voiture depuis le début de la saison, mais que la nouvelle spécification avait clairement aggravé la situation sur le circuit de Silverstone.
Cette situation soulève des questions sur la direction technique prise par Ferrari. L’équipe semble avoir du mal à trouver le bon équilibre entre performance pure et stabilité, un défi crucial dans le contexte actuel de la Formule 1.
L’abandon du récent upgrade de Ferrari illustre les défis complexes auxquels font face les équipes de Formule 1 dans leur quête de performance. Cette décision, bien que surprenante, témoigne de la volonté de l’écurie italienne de privilégier la constance et la prévisibilité sur la piste. Il reste à voir si ce pas en arrière permettra à Ferrari de rebondir et de retrouver sa compétitivité face à ses rivaux dans les prochaines courses.