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Des sanctions nécessaires pour les fautes de Leclerc et Stroll

Introduction

Les essais libres du Grand Prix d’Espagne de Formule 1 ont été marqués par des incidents impliquant Charles Leclerc et Lance Stroll. Ces deux pilotes ont intentionnellement créé des contacts avec leurs rivaux, respectivement Lando Norris et Lewis Hamilton, suite à des frustrations. Malgré la nature potentiellement dangereuse de ces actions, les commissaires ont choisi de ne leur infliger que des réprimandes. Cette décision soulève des questions quant à l’application des règles et à la tolérance envers les comportements antisportifs en Formule 1.

Des incidents nés de la frustration

Stroll et Hamilton : un contact évitable

Lance Stroll, frustré d’avoir été gêné par Lewis Hamilton quelques virages plus tôt, a délibérément dévié de sa trajectoire pour créer un contact avec la Mercedes. Bien que le choc ait été léger, il a tout de même endommagé le plancher de la monoplace de Stroll. Le pilote canadien a admis avoir agi ainsi pour exprimer son mécontentement envers Hamilton.

Leclerc et Norris : une manœuvre cynique

Quelques minutes plus tard, Charles Leclerc, également agacé par Lando Norris, a coupé la trajectoire de ce dernier à la sortie du virage 6. Norris s’est alors rabattu à l’intérieur de la piste pour laisser passer Leclerc, mais le Monégasque a semblé dériver paresseusement vers la gauche, provoquant un contact entre les deux monoplaces.

Des précédents existent

Ces incidents rappellent celui impliquant Sebastian Vettel et Lewis Hamilton lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan 2017. Vettel, persuadé que Hamilton l’avait freiné intentionnellement sous régime de voiture de sécurité, avait volontairement percuté la Mercedes. Cette action lui avait valu une pénalité de 10 secondes et 3 points sur sa licence.

Une décision des commissaires qui pose question

Des réprimandes insuffisantes

En ne sanctionnant Leclerc et Stroll que par des réprimandes, les commissaires envoient un message troublant : les pilotes sont autorisés à heurter intentionnellement un concurrent et ne recevoir qu’un simple avertissement, tant qu’ils ne le font pas de manière « dangereuse ». Cette approche semble en contradiction avec les efforts constants de la Formule 1 pour améliorer la sécurité.

Des justifications peu convaincantes

Les rapports des commissaires justifiant leur décision sont discutables :

  • Pour Stroll, ils reconnaissent que sa manœuvre était « erratique » mais pas dangereuse, et appliquent une réprimande conformément aux précédents.
  • Concernant Leclerc, ils considèrent qu’indépendamment de toute intention, son action n’était pas dangereuse mais erratique, et lui infligent également une réprimande.

Ces arguments semblent insuffisants au regard de la nature intentionnelle des contacts.

L’importance de sanctionner les comportements antisportifs

Les pénalités ont deux rôles : punir et dissuader. En l’absence de réelle punition, les pilotes pourraient être tentés de forcer le contact avec leurs rivaux, tant que cela se produit lors des essais, à basse vitesse et après avoir été gênés. La Formule 1 ne peut tolérer de tels comportements, qui vont à l’encontre de l’esprit sportif et de la sécurité.

  • Les contacts délibérés n’ont pas leur place en Formule 1, où les risques sont bien plus élevés que dans d’autres disciplines comme le tourisme.
  • Ces incidents se sont produits lors de simples essais, et non dans le feu de l’action en course. Ils sont d’autant plus injustifiables.

Sanctionner les comportments antisportifs

Les incidents provoqués par Charles Leclerc et Lance Stroll lors des essais du Grand Prix d’Espagne mettent en lumière la nécessité de sanctionner fermement les comportements antisportifs en Formule 1. La clémence dont ont fait preuve les commissaires en ne leur infligeant que des réprimandes est préoccupante. Pour préserver l’intégrité de la discipline et la sécurité des pilotes, il est essentiel d’appliquer des pénalités dissuasives face à de tels actes. La Formule 1 ne peut se permettre de laisser place à des dérives qui terniraient son image et mettraient en péril ses acteurs.

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